La naissance de l'aube, les yeux s'ouvraient et apercevaient un petit scintillement du monde. Le regard se dirigea vers la fenêtre, et découvrit une faible clarté qui faisait danser
des reflets sur les vitres. Devant celles-ci, un léger nuage de lumière s'épanouissait et s'estompait dans l'espace de sa chambre. Le jeune garçon sortit de son lit et se dirigea vers
la fenêtre. Il exprimait un sourire jovial sur son visage; comme les éclats de l'aube, qui tournoyaient autour de lui, exprimaient l'existence en ce jour. A cet endroit, il pouvait voir
la rue, et les premiers habitants du matin la parcourir. Ceux-ci chantaient joyeusement, sifflaient et riaient comme des trompettes, avançaient avec des pas qui fredonnaient des airs
des danses romantiques.
Des jardins, le jeune garçon pouvait voir des jardins au bout de la rue qui était devant la fenêtre qu'il avait ouverte. Des étincelles couraient sur la forme hirsute des arbres et,
comme la brise qui deviendrait le vent, lorsqu'elle faisait tourbillonner les cliquetis des feuilles qui deviendraient le solfège des mélomanes de ce jour, faisaient danser dans ses yeux
les reflets de feuillages qui deviendraient ce que l'on trouve au bout des rues, dans les bois, les prairies. Au loin, derrière quelque talus, il pouvait apercevoir l'étoile du matin
qui allait grandir, comme les lueurs de l'aube apercevraient la lumière qu'elles allaient devenir.
Lueurs